Les cotisations sociales des indépendants c’est simple mais ça se planifie.
Rappelons quelques principes de fonctionnement :
Depuis quelques années, les indépendants paient leurs cotisations sociales sur base de leur revenus réels de l’année. Ceux-ci ne sont évidement pas connus (ils dépendent du résultat de l’année) avant la fin de l’année. Des cotisations provisoires sont donc réclamées sur base des revenus de l’année N-3. Les cotisations définitives seront réclamées en N+2 lorsque la caisse d’assurance sociale aura connaissance de revenus définitifs (communiqués par l’administration fiscale après rentrée de la déclaration).
L’indépendant a le loisir de payer volontairement durant l’année N des cotisations plus élevées que les cotisations provisoires réclamées, et ce en « avance » sur la régularisation qui arrivera en N+2
Rappelons enfin que les cotisations sont fiscalement déductibles l’année où elles sont réellement payées, peu importe l’année que ce paiement concerne.
Exemple (simplifié et arrondi 😊)
Un indépendant paie des cotisations provisoires de 3.200 € pour l’année 2018. Ses revenus ont augmenté cette année par rapport à son année de référence et sa situation se présente comme suit :
- Revenus brut: 30 000 €
- Cotisations provisoires : 3 200 €
- Impôts à payer: 8 006 €
- Régularisation cotisations sociales dans deux ans : 2 294 €
- Net final : 16 500 €
Proposons maintenant à notre indépendant de payer (durant notre année N) 1 800 € de cotisations volontaires :
- Revenus brut: 30 000 €
- Cotisations provisoires : 3 200 €
- Cotisations volontaires : 1 800 €
- Impôts à payer: 7 116 €
- Régularisation cotisations sociales dans deux ans : 125 €
- Net final : 17 759 €
Une planification correcte permet donc :
- D’éviter une régularisation parfois douloureuse en N+2
- Un gain fisco-social, ici de 1 250 €, soit plus de 4% de ses revenus !